Création le 5 décembre 2019
Académie des Beaux-Arts, le 26 décembre 1891. Adolphe Alphand lit le discours en l’honneur de son prédécesseur George Eugène Haussmann, décédé en début 1891.
L’idée originale de la transformation de Paris appartient à Napoléon III qui veut y voir le meilleur de tout ce qu’il a connu dans les diverses villes étrangères où il a séjourné.
Le coût de l’embellissement était de plusieurs milliards. Haussmann a l’idée que la prospérité résultant des grands travaux devait faire naître par elle-même des ressources suffisantes pour amortir les dépenses engagées. Cette idée est agréée par Napoléon III. Haussmann est donc mandaté, mais son succès déclenche une vague de jalousie, de calomnie et d'ingratitude.
Il quitte donc l'Hôtel de Ville. Il se livre à des travaux "vivriers", rédige ses mémoires, dont le tome III fait partie de la présente recension, et décède à l'âge de 82 ans.
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LE PLAN DE PARIS
En 1853 le service n'existe qu'à l'état d'embryon. Haussmann y joint tout ce qui se rapporte à la "Voirie" parisienne, en incluant des géomètres, des Commissaires voyers, Cela a commencé par un plan de triangulation du sol parisien, qui a duré plus d'une année, puis un nivellement général, avec des conséquences inattendues, telle la nécessité de reconstruire le pont Notre Dame, trop élevé !
Plusieurs décrets sont nécessaires pour exproprier, démolir des centaines de maisons sordides, créer les nouveaux axes, mettre en œuvre un budget de 30 millions de francs (de l'époque)
Haussmann fait l'inventaire des dispositions prises par les différents chefs d'État pour mettre en état Paris. Ce qui reste à faire est gigantesque et coûtera plus de 100 millions. Ceci pour un premier réseau.
Le second réseau (Église de la Madeleine, avenue de la Grande Armée, avenue des Champs Élysées, quartier de Chaillot, etc. Le projet est copieusement attaqué et passe en force.
Reste un troisième réseau, qui comporte entre autres la translation d'un cimetière soulève des critiques violentes qu'Haussmann doit contrer victorieusement.
LES SERVICES D'INGÉNIEURS
Haussmann détaille les nombreux services d'ingénieurs qui devront collaborer, par exemple à la construction des premiers grands égouts de Paris. Par ailleurs faut-il boire l'eau de la Seine, ou l'amener par des canaux provenant des sources du bassin de la Seine ? Là encore, Haussmann obtient satisfaction.
Mais il est contre l'envoi immédiat des eaux de vidange à l'égout pour ne pas polluer la Seine.
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| Lac supérieur du Bois de Boulogne |
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| Lac inférieur |
VOIE PUBLIQUE
Le service de la Voie Publique est chargé :
- L'établissement des chaussées des voies nouvelles ;
- L'entretien de toutes les voies ;
- Le nettoiement des voies ;
- L'éclairage ;
- L'arrosage.
Petits détails : l'ancien Paris n'avait pas de trottoire ! Pour le revêtement des chaussées, Haussmann expérimente l'asphalte et les pavés en bois. Or l'Empereur n'apprécie que le macadam, poussiéreux ou boueux, pour le bien-être de son cheval.
Au moment où Haussmann écrit ce tome III de ses mémoires, il note qu'une révolution radicale semble être sur le point de se produire : la substitution de la lumière électrique à cette du gaz.
PROMENADES ET PLANTATIONS
La création de promenades, parcs, jardins et squares à l'usage du public est sans exemple avant la seconde moitié du XIX ème siècle.
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| Buttes Chaumont |
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| Jardin de Tibur (maquette) |
Les jardins dans l'antiquité : les "Jardins de Babylone", et tous les autres jardins de l'antiquité n'étaient pas publics. Néanmoins, Haussmann admire le jardin de la villa de Tibur.
L'art des jardins subit une éclipse profonde pendant le Moyen Âge et la Renaisssance.
C'est bien sûr l'inauguration du champ de courses de Longchamp en 1857
C'est bien sûr l'inauguration du champ de courses de Longchamp en 1857
Passons à l'est de Paris au Bois de Vincennes. Puis aux Champs Elysées, autrefois domaine de la Couronne dont les Parisiens ne jouissaient que par tolérance.
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| Place de l'Étoile |
SERVICE DES EAUX
"Fournir en abondance de l'eau salubre aux diverses parties d'une grande ville est un tel bienfait, que les travaux accomplis tiennent une place durable dans la mémoire des hommes". Les Romains ont été les spécialistes des acqueducs pour consommer de l'eau de source plutôt que de l'eau polluée du fleuve. Le problème est de savoir si on peut évacuer convenablement dans la Seine les eaux usées provenant de la consommation d'eau nouvelle des Parisiens, ceci par des galeries à l'air libre.. L'Empereur, attentif, donne carte blanche à Haussmann.
Haussmann n'est malheureusement pas convaincu de l'efficacité de l'engrais humain préconisée par un ingénier, M. Mille, l'acêtre des écologistes et qui arrive à produire des fruits et légumes énormes et savoureux. Cela se produit maintenant à grande échelle en Chine, mais surtout pas en France.
Mais Haussmann est honnête et charge M. Mille d'aller étudier dans les pays voisins en particulier l'emploi des eaux d'égout à l'arrosage des terres et l'application de l'engrais humain à la culture.
Avant l'adoption de tous les dcrets nécessaires, Haussmann fait l'objet de multiples critiques, poitiques ou techniques, en particulier l'idée saugrenue d'amener l'eau de la Loire à Paris.
À titre indicatif, la longueur cumulée des égoûts anciens et nouveaux est de 560 kilomètres en 1860.
CIMETIERRES ET INHUMATIONS
Il fallait aussi faire une étude sérieuse des cimetierres. Mais tout d'abord quels sont les besoins des Services correspondants ? . La durée de vie des habitants de Paris n'a pas dépassé pas 30 ans sous Louis XV. En 1869, elle a été de 42 ans.
La surface des cimetierres devient insuffisante, d'autant plus que l'Empereur a interdit l'utilisation des "fosses communes".
Concluseion : les trois cimetières parisiens doivent être fermés faute de place, même si le cimetierre d'Ivry a été ouvert en 1853.Et l'extension des limites de Paris aggrave encore le problème.
L population de Paris risquant de monter à 3 millions d'habitants dans un avenir proche, l'étude du cimetière de Méry sur Oise, à 22 km de Paris est entreprise, avec désserte par chemin de fer. Naturellement ce projet entraîne au Sénat des critiques tendancieuses qui finalement seront écartées.
ARCHIECTURE ET BEAUX ARTS
HAUSSMANN considère que les architectes choisis par la Ville de Paris travaillent à titre "privé", sans grande considération de la Chose publique. Il réussit - provisoirement - à ce que leur foncion soit vécue comme un véritable sacerdoce, et il entreprend une réforme radicale du Service d'Architecture.
Cette réforme aura porté ses fruits, les photos suivantes en sont la démonstration.
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| Opéra |
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| Gare de l'Est |
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| Les HALLES |
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| Immeuble hausmannien |
