NAPOLÉON III ET L'ALGÉRIE

 


 

Création le 7 décembre 2020

Le CDHA (Centre de Documentation Historique sur l’Algérie) a vu le jour en 1974 pour répondre aux voeux de différentes personnes, pour la plupart «Rapatriés d'Algérie», désireuses d'as­surer la conservation de documents en leur posses­sion évoquant l’histoire de l'Algérie jusqu’en 1962. Son but est de rechercher, ras­sembler, répertorier, conserver et faire connaître la documentation sous toutes ses formes et dans tous les domaines (histoire, littérature, arts, sciences, etc.) concernant l'Afrique du Nord avant et pendant la présence française ainsi que les suites de cette présence. La bibliothèque (riche à l'époque d'un millier d'ouvrages) est inaugurée le 27 octobre 1975.

En 2013, le numéro 55 de son bulletin trimestriel « Mémoire vive » a publié un dossier « Napoléon III et l’Algérie ».  Nous avons préféré en faire la recension dans la rubrique Napoléon III, plutôt que dans celle de l’Algérie, dans la mesure où une opportunité a été créée par l’Empereur pour améliorer les liens entre Algériens et Français, mais aussi qu’Abd el-Kader aurait pu être le premier Président de la Fédération du Moyen Orient !

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Les guerres « anciennes » ne sont plus celles que le XXème siècle a connues : des soldats armés dirigés par des chefs de guerre, à la recherche de la gloire ou de territoires. Louis-Napoléon Bonaparte, qui n’était pas un chef de guerre. n’avait pas une grande attirance pour l’Algérie qu’il considérait comme « un boulet attaché aux pieds de la France », un territoire qui mobilisait une armée de 20 000 hommes qui feraient défaut si des complications militaires survenaient en Europe. D’abord Président pour 10 ans en 1851, il songe très vite à un second Empire, en tant qu’Empereur des Français … et Roi d’Algérie.

Les colons ont alors une répulsion pour le gouvernement militaire. L’Empereur commence à porter un nouveau regard sur l’Algérie. En effet les interventions militaires françaises se multiplient, et l’Armée d’Afrique y joue un rôle prépondérant. Guerre de Crimée, expéditions du Mexique et de Chine : l’Empereur est alors persuadé que les Algériens viennent en aide à la France de manière décisive.

Sensible à l’influence des Saints-Simoniens, il décide de s’en assurer personnellement en deux voyages. Le premier ne dure que trois jours, du 17 au 19 septembre 1860. Il constate la mésentente profonde entre militaires et administration civile, ainsi quel’inefficacité d’une administration civile aux effectifs pléthoriques. Il apprécie aussi les Arabes qui lui offrent une sublime fantasia de 10 000 cavaliers.

 VOYAGE DE LEURS MAJESTÉS EN ALGÉRIE

 Le voyage de deux jours a malheureusemet été écourté par le décès de la sœur de l'impératrice. Le récit de ce voyage a été éfdité par Henri Plon, typographe de l'Empereur, intitulé "Voyage de leurs Majestés en Algérie" et comprend 50 pages et 19 gravures exceptionnelles.

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En 1865, l’Empereur décide d’aller contrôler lui-même sur place. du 29 avril au 6 juin 1865, et visite la majeure partie du pays, cumulant réunions de travail et bains de foule.

Le Maire d'Alger : "L'Algérie prend sous votre inspiration un essor longtemps attendu, et qui va se développer et grandir encore à l'ombre des institutions civiles dont votre Majesté a doté ceette seconde France"

L'Empereur répond qu'il apporte  à la colonie un remerciement et un espoir ; remerciement pour les hommes distingués qu'elle a donnés au pays ; espoir que dégagée enfin des entraves qui l'embarrassaient, elle ne tardera pas à suivre la France dans la voie du progrès.

Le lendemain, trois cents serviteurs venus du douar servent un dîer somptueux. Leurs Majestés  au douar qu'elles parcourent. Des femmes accroupies, la figure découverte et tatouée, chargées de colliers, d'amulettes,, de miroirs sont présentes.

Le troisième jour, visite des établissemenet s de bienfaisance pour l'Impératrice, revue des troupes pour l'Empereur.

 

Bientôt la suite ...