NAPOLÉON III EN ALLEMAGNE


Réception au théâtre royal de Stuttgart

Création le 27 mars 2020
Ajout d'illustrations le 19 mai 2020

De tous temps, les déplacements des chefs d’État en terre étrangère ont eu la faveur des foules. Cet usage ne semble pourtant s’être affermi qu’à la fin du XIXème siècle. Ce reportage rétrospectif - publié par l’excellente Revue du Souvenir Napoléonien du deuxième trimestre 2020 - sur le voyage entrepris par le dernier souverain qui a régné sur la France, avec pour but l’Allemagne alors hospitalière mais qui, sous l’impulsion de Bismarck, allait se liguer contre lui et provoquer sa chute.

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L’article est de Bérengère Bienfait. Journaliste, écrivain et conférencière, Bérangère Bienfait partage aujourd'hui sa vie entre la Normandie et Paris. Depuis toujours passionnée des chats, elle a déjà signé des ouvrages « cattesques » (rubriques culturelles du Larousse des Chats et de l'encyclopédie Le Monde du Chat chez Atlas ) et collaboré à des revues félines (Noé, Atout Chat, Chat Magazine ...).

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 Le 23 septembre 1857, Napoléon III quitte le camp militaire de Châlons. Le train impérial se compose de huit wagons communiquant entre eux par des ponts, et comportant une salle à manger, un salon et plusieurs chambres à coucher. L’Empereur se rend d’abord à Strasbourg. Il traverse la ville à cheval, où il se voit adulé comme le maître omnipotent de la France. Le lendemain, l’Empereur pénètre en Allemagne …

Réception par le Préfet de Strasbourg

Quel est le but de ce voyage ? Napoléon III se rend à Stuttgart pour y rencontrer le Tsar et faire une réconciliation européenne. Partout, les Allemand acclament au passage du train. À Stuttgart, le roi Guillaume 1er, avec toute sa suite, lui réserve un accueil amical, et ils s’embrassent avec effusion.
La veille, c’était l’Empereur de Russie qui était reçu avec la même pompe, sa prestance faisant sensation. Dès qu’il apprend l’arrivée de Napoléon III, il accourt à brides abattues au palais de Stuttgart. Quel changement d’attitude depuis la guerre de Crimée ! Napoléon III s’est haussé au rang d’arbitre de l’Europe.
Devant le Palais royal de Stuttgart
L’harmonie européenne est parfaite, si l’on rapproche ces entretiens avec ceux avec la reine Victoria d’Angleterre. Les fêtes royales qui s’ensuivent sont un véritable éblouissement, un sommet de la joaillerie en délire … Le lendemain, le roi Guillaume conduit ses hôtes à la fête populaire de Cannestadt,  ville d’eau à quelques kilomètres de Stuttgart. C'est une immense tribune où les princes européens s’installent pour assister au défilé d’animaux primés, chevaux, vaches, bœufs énormes chargés de colliers de fleurs. Ce sont les fermiers eux-mêmes qui présentent ces glorieux produits de leur élevage …

Après cinq jours passés dans cette Allemagne, dont il a reçu un accueil triomphal, Napoléon III rentre en France par Metz, qui lui a dressé des arcs de triomphe.

Malheureusement, Otto von Bismarck était là. Vous en saurez plus en consultant l'article "Napoléon III et Bismarck" :


https://napoleonkersco.blogspot.com/2020/07/napoleon-iii-et-bismarck.html

Otto von Bismarck en 1860